Touche pas à mon corps ! Partie 1

C’est TON corps

On ne le dira jamais assez, ton corps t’appartient, à toi toute seule. Il n’appartient PAS :

• à tes parents, ni à aucun autre membre de ta famille
• au gars qui te plaît bien, à ton chéri
• au corps médical (médecin quelconque, gynécologue)
• à l’Etat, ni à un quelconque mouvement idéologique ou religieux (et à ses adeptes).

Tu es la première concernée par la santé de ton corps

Dès que tu vas chez un médecin, ou à l’hôpital, tu deviens un dossier, un cas à traiter, et on te demande rarement ton avis. MAIS, tu as le droit de tout savoir sur les traitements que les médecins veulent te prescrire. Tout, y compris les effets secondaires non souhaitables. Tu as le droit d’entendre toute la vérité. Et surtout, avant un examen clinique, ou au cabinet, tu es en droit d’exiger du médecin qu’il te demande l’autorisation pour te toucher, pour t’ausculter.

Ne crois surtout pas que c’est normal qu’un gynécologue te fasse mal lors d’un examen. Tout le monde a le devoir de te traiter, te toucher, te manipuler, avec DOUCEUR ! Ce n’est pas vrai qu’il faille souffrir dans son corps, quand on est une femme. « Il faut souffrir pour être belle », « Tu enfanteras dans la douleur », etc… C’est une gros mensonge qu’on nous raconte. Et on finit par y croire… on laisse les autres nous faire violence ou on se l’inflige à nous-mêmes.

De la douceur pour ton corps

Dans le corps médical, ils sont habitués à suivre des protocoles, toujours pareils. Et il y a tellement de gens à soigner, qu’ils peuvent expédier ton rendez-vous en quelques minutes. Ils peuvent intervenir sur ton corps sans explications et sans prévenance… en 2 tours 3 mouvements. Au suivant ! Tu peux demander au médecin de faire doucement.

Tu es un être humain, avec des émotions, avec des ressentis, et tu es digne d’être respectée. Personne n’a le droit de te traiter en gamine, de te considérer comme naïve, une inexpérimentée qui n’a rien à dire. Au contraire, pose des questions. Ce n’est pas déplacé de demander toutes les explications dont tu as besoin. C’est quand même ton corps, tu vis avec lui 24h / 24H, 7jours / 7 jours. Tu as le droit de le connaître, et ce qu’on veut lui faire.

Qui te connait le mieux ?…

C’est ton droit de remettre en question ce que les médecins disent, de demander un délai de réflexion, pour t’informer par toi-même des conséquences d’un quelconque acte médical. Fais-toi ton propre avis sur tout ce qui peut exister comme possibilités de traitement, pour chaque cas médical que tu rencontreras dans ta vie. Idem pour chaque transformation que vit ton corps, et qui n’est pas une maladie. Comme la puberté, les règles, la maternité, la ménopause, … Il n’existe pas une seule façon de se soigner, sache-le.

Le médecin n’est pas le tout-puissant qui sait tout, et toi une minuscule fourmi. Il peut parfois être impressionnant, surtout quand c’est la première fois qu’on découvre ce milieu. Considère-toi égal à égal avec lui, et discute, pose des questions, donne tes impressions, tes ressentis, les connaissances que tu as glanées. Tu habites ton corps, tu le connais, tu as des informations à partager à son sujet.

Nouveau regard

Il serait temps que les relations médecin-patient redeviennent plus humaines, avec des échanges plus respectueux des personnes et de leur corps pendant les actes médicaux. Quand les consultations ne seront-elles plus expédiées au lance-pierre, et la santé des gens ne sera-t-elle plus un business ???

Certaines choses nous paraissent normales, mais ne le sont pas, en fait. On se dit : « C’est lui le médecin, il sait ce qu’il fait! » Les scandales sanitaires démontrent que certains sont capables d’être aveuglés par l’argent, et ont oublié leur serment de veiller sur la santé des gens.

Trouve des soignants qui seront vraiment à ton écoute, ouverts à collaborer avec toi pour garder, ou retrouver la santé. Ta santé, ton corps, sont tellement précieux.

Je t’invite à lire aussi les articles Touche pas à mon corps ! Partie 2 et Touche pas à mon corps ! Partie 3. Tu peux aussi lire l’article de Mon corps : mon histoire