La famille, les amis, la société en général, quand tu es une femme, te mettent automatiquement des attentes sur les épaules, notamment, ou principalement je dirais, quant à la maternité. Certes, tu peux être créatrice de bébés, mais ton pouvoir de création va bien au-delà. Tu es bien plus créative que tu ne le crois.
Petit tour d’horizon
Quand tu es adolescente, tu n’as surtout pas le droit de tomber enceinte ! Il faut d’abord que tu aies ton bac ou un autre diplôme. Et puis la famille et la société n’aiment pas avoir des filles-mères à charge. C’est difficile à gérer. Ça sort des cases de la parfaite chronologie des choses qu’on attend des filles et des femmes.
Quand tu commences à t’installer dans la vie, avec ton chéri, et que ça fait quelques années que tu as ton emploi, dans les discussions, apparaissent des phrases du genre : « Alors, c’est pour quand le bébé ? » Comme si dans la chronologie des événements de la vie d’une femme, c’est obligé qu’une femme fasse des enfants. Comme si le fait d’être avec quelqu’un depuis quelques années, que vous vivez ensemble, c’est le passage obligé, la prochaine étape, sinon tu n’es pas une femme !
Et puis si tu as déjà un enfant, vient la question : « A quand le prochain bébé ? » Et ainsi de suite.
La femme, ainsi, est aspirée dans une spirale sans fin (façon de parler). Elle n’en sort plus de cette histoire de la maternité, sauf quand elle a atteint l’âge où c’est la fin de la production des ovules. C’est la ménopause. Et là, beaucoup pensent que la femme n’est plus très utile.
Origine de toutes ces histoires de création
Il y a là, encore très présent, l’éducation religieuse d’une part, avec son « multipliez-vous et remplissez la terre ». D’autre part, l’injonction sociale de repeupler le pays, après les guerres.
Dites, les filles, sommes-nous faites uniquement pour ça ? Faire des enfants ?
C’est sûr, c’est fabuleux, quand tu y penses, l’ingéniosité de vie qui s’opère à l’intérieur de toi quand un embryon, puis un foetus se développe dans ton ventre sans que tu n’y fasses grand-chose.
Mais pourquoi nous a-t-on fait croire que notre rôle de femme se limitait à ça ? (Et je ne parle même pas des autres stéréotypes qui pèsent sur les femmes !) Comme si la femme ne savait faire que ça : faire des bébés et s’occuper des enfants.
J’aimerais te rendre attentive que ton corps, ton être profond, n’est pas une « machine à faire des bébés ».
La femme créatrice
Je voudrais attirer ton attention sur ta capacité de femme à créer. A créer tout court. Et pas qu’à créer des bébés. Tu as la capacité en toi, de créer bien au-delà de « simples » enfants. Tu n’imagines même pas !
Moi non plus, d’ailleurs. Déjà rien que le fait de réaliser que, non, je ne suis pas juste là pour faire des bébés, m’occuper des enfants et de la maison. Mais que j’ai bien plus de choses à créer et à apporter au monde, cela a été une énorme révélation.
Pourquoi enfermer les femmes seulement dans des rôles de mères et de gardiennes du foyer ? Les femmes n’ont-elles pas le droit de rayonner dans la société ? N’ont-elles pas le droit à l’expansion d’elles-mêmes ? Les femmes n’ont-elles pas le droit d’influencer la société et de faire de grandes oeuvres ?
Choisir tout
Souvent, quand la femme travaille, le jour où elle est enceinte, c’est comme si on l’obligeait à choisir entre la maternité et la carrière. Car bien souvent, après un congé de maternité, la femme a comme « perdu des points » dans l’entreprise, du fait de son absence et de ses nouvelles responsabilités familiales.
D’un côté, on encense la maternité, les femmes enceintes, d’un autre côté, pour les femmes qui osent vouloir vivre autre chose que seulement la maternité, il y a tout à coup une certaine lourdeur, une certaine inertie, une obligation de faire un choix quasi impossible pour une femme et très peu d’aide pour que la femme puisse s’épanouir dans le fait d’avoir des enfants ET de s’épanouir professionnellement.
Il est communément admis que c’est madame qui va faire des sacrifices, pour pouvoir s’occuper des enfants. C’est « normal » pour tout le monde. Mais est-ce vraiment normal ?
Tu crées tout le temps
Entre 15 et 55 ans environ, il y a quelque chose qui prend une ampleur phénoménale à l’intérieur du corps de la femme. Quelque chose qui suit un rythme propre à la femme, de façon cyclique. Quelque chose qui fait corps avec elle, qui suit les variations de son être profond, qui fait intrinsèquement partie de son essence, de son pourquoi, de sa raison d’être.
Ecoute à l’intérieur de toi. N’entends-tu rien ? Si ? Une petite pulsation ?
A l’intérieur de toi, il y a comme un volcan en ébullition, qui ne demande qu’à s’intensifier, éclater et cracher son magma. C’est énorme ! As-tu déjà observé un volcan en activité, réveillé ?
Bon, ok, j’ai pris une métaphore, mais à l’intérieur de toi, il y a un potentiel puissant de forces créatrices, qui ne demande qu’à jaillir. (On met de côté la partie « création de bébés » ici.). Tu n’en avais peut-être pas conscience, mais c’est la femme qui a cette force en elle.
Petit tour des créations
- des idées à foison, des projets, des choses nouvelles, ou d’une nouvelle façon.
- des objets, des oeuvres d’art.
- de nouvelles visions, de nouveaux états de conscience.
- redonner vie à quelqu’un ou à un projet qui est à bout de souffle.
- de la cohérence, de la beauté, de l’harmonie dans tout ce qu’elle touche.
- du lien, de la connexion là où ça ne semblait pas possible.
- un monde meilleur, paisible.
- de subtils changements pour améliorer les choses.
- impulser du mouvement, de nouveaux idéaux.
- de la magie et des étoiles dans les yeux des autres.
- de la chaleur et de la sécurité pour les autres.
- impulser du mouvement.
- des tremplins pour faire émerger quelque chose de nouveau, de mieux.
- créer à partir de rien, ou de pas grand-chose.
- inventer des objets insolites, des concepts innovants.
- être une créatrice originale.
Mais je veux te dire encore autre chose : quand, à 50-55 ans environ, une femme entre dans la ménopause, il y a seulement le côté « créer des bébés, des petits humains » qui s’arrête. La femme continue, après la ménopause (qui dure maximum 18 mois), à être pétillante, pleine de vie, créatrice. D’elle peuvent sortir des choses extraordinairement belles. La femme va continuer à jouer avec la vie. D’elle vont sortir des oeuvres exquises, raffinées, pleines, totalement utiles au monde.
Elle va entreprendre plein de choses qui ont un impact sur son environnement proche, ou à plus large échelle. Avec une maturité, une force et dans une nouvelle dimension.
Le vol de la créativité
Je me demande vraiment qui a eu cette idée saugrenue d’attribuer à un « homme », promu au rang de divinité, cette capacité de créer. La créativité, c’est une des forces de la féminité, qu’on se le dise.
Personne ne le dit tambour battant, mais dans l’Histoire de l’homme, beaucoup d’idées, d’oeuvres, de créations, ont été attribuées à des hommes, alors qu’ils les avaient « volées » à des femmes ! Une vraie manipulation. C’est tellement facile de s’octroyer les mérites, n’est-ce pas, après avoir renvoyé les femmes à leur « rang » (inférieur), à leurs casseroles, leurs balais et leurs couches !
Si tu prends le temps de creuser, de t’informer, ailleurs que dans les manuels officiels d’Histoire, tu peux te rendre compte que beaucoup de femmes ont été de grandes créatrices.
Etant donné qu’une des forces de la féminité est de créer, si elles n’ont aucune oeuvre à chérir, aucun projet à échafauder, aucune cause à soutenir, aucun avenir à construire, dans lequel collaborer, elle va tomber dans une forme de mélancolie et de dépression.
A partir d’aujourd’hui
Je t’encourage à garder à l’esprit que tu as cette force en toi, personne n’a le droit de te la prendre, ou de t’interdire de l’exercer. Ose concrétiser tes idées, tes projets. Ils ont de la valeur, ils sont importants pour l’humanité. Personne ne pourra faire mieux que toi ce qui émerge de ta créativité.
Tes idées, ce que tu penses, ce n’est pas nul. Tu peux faire une réelle différence dans ce monde en osant mettre en place tes rêves, tes aspirations, dans la réalité.
Alors, oui, à la puberté, ton corps s’équipe de la capacité de créer des enfants. Mais tu as des compétences de créativité bien avant la puberté et bien après le jour où tes ovaires cesseront leur travail. Ta vie vaut vraiment la peine d’être pleinement vécue dans toutes ses dimensions. Il n’y a aucune limite. Tu es infiniment puissante. Yeah !
Voici une petite vidéo qui inspire ma créativité https://fb.watch/9NV1hfm_GJ/
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